Dans un coin sombre... [libre]

De sa main droite pendait une flûte à champagne rempli de Cherry Temple qu'il regardait sans même le boire. Reposant entre son annulaire et son majeur, le petit verre au liquide froid balançait légèrement vers la gauche, puis la droite. Il n'avait prit qu'une gorgée mais c'était suffisant pour éviter que cette boisson ne se renverse sur cette table ou sur sa main qui se reposait tout en-dessous de celle qui tenait la flûte. Laconiquement, il regarda en direction de la porte d'entrée pour voir si la personne qu'il recherchait était arrivé. Il avait demandé spécifiquement qu'il vienne à sa rencontre dans un coin sombre du bar Midnight, vers vingt-trois heures et trente minute car il devait repartir vers minuit pour retourner à l'antre des songes. Malheureusement pour lui, il ne vint pas au rendez-vous.

Regardant avec langueur la flûte du liquide alcoolisé qu'il tenait dans sa main, il se souvint de ses derniers jours passés au magasin du vieux Misha. Des souvenirs lointains. Voilà pratiquement une vingtaine d'années qu'il n'était plus retourné au cartier où il vivait jadis. Il se souvenait toujours de sa douce qui avait périt lors de ce tragique incident. Quelques temps après l'emprisonnement des quatre délinquants et de la mort des deux autres, ceux qui ont fait de sa vie un cauchemar à partir de ce jour, on exécuta les derniers criminels pour éviter que leur espèce se répande davantage dans la ville. Merlin n'eut jamais l'occasion de se venger pour tout le mal qu'ils leur avait causé. Bien que brisé par cette constatation, il n'avait pas le choix d'avancer et de faire de son mieux pour vivre une existence sans agitation, sans douleur.

"Bon sang, mais qu'est-ce que ce dealeur fait..." Se dit Merlin qui commençait à s'impatienter.

D'où il se cachait, il ne voyait pas les stripteaseuses et les stripteaseurs qui faisaient tout un show sur l'estrade réservé aux spectacles réservés pour les gens qui semblaient avoir de nombreuses perversions dans cette cité. Il faut dire qu'on faisait tout depuis le nouveau régime, afin de ne pas sombrer dans la désillusion. Le chaos semblait se propager dans le cœur et l'esprit des gens, ils avaient peur du fameux virus akerlin et essayaient souvent d'éviter les mutants. Malheureusement pour eux, ils étaient partout. Mais cette nouvelle race mutante était plus ou moins contrôlée par des sérums stabilisateurs, ce qui empêchait souvent la propagation du virus. Toutefois, il y avait de rares cas où le sérum ne fonctionnait pas si le mutant était à une étape très avancée de sa mutation. C'est par miracle que Merlin pu arrêter le virus juste à temps, en se procurant des seringues qu'il lui arrivait de voler ou bien d'acheter au marché noir. Il devait survivre, tout comme la majorité des humains. Il se servait rarement de ses pouvoirs, car il ne voulait pas être remarqué. Aussi, les gens de son association étaient contre l'idée que l'on contrôle le gène de mutation pour faire d'eux des animaux dociles. Merlin n'était plus certain qu'il devrait rester là-bas plus longtemps, il lui était interdit de prendre le vaccin... Pourtant, les gens de la base étaient très gentils envers lui. Sans s'en rendre compte, quelqu'un s'était approcher de lui. Il leva la tête vers la personne en question. Que lui voulait-on maintenant?

Clara allait et venait partout dans la ville depuis un certain temps, elle se cherchait quelque chose à faire. Ne trouvant rien de pertinant, elle décida d'aller dans un bar qu'elle connaissait bien, le Midnight. Elle aimait voir les stipteasers se trémousser devant elle. Elle s'assit au bar et commenda une Margarita, son breuvage favori. Elle regardait ce qui se passait du côté de la scène, c'était pour le moment que les filles qui dansait.. rien d'interressant pour la jeune mutante. Trouvant cela ennuyeux, elle s'amusa donc à regarder les autre gens qui l'entouraient. Des punk, des gros lards qui ne veulent que voir les filles, des types qui sont déprimés... tien! Justement, elle en remarqua un en particulier Il s'emblait.. non pas triste mais.. oui.. triste, cela pouvait être amusant d'aller voir de plus près!

La jeune femme se leva de son siège et se dirigea vers l'homme lentement, comme si elle attaquait une proie. Voyant qu'il leva la tête à son approche, elle stoppa. regardant autour d'elle, elle se remit à avancer en direction de l'homme. Le regardant de son regard gris persant.

Clara n'aimait pas être entourée de gens.. et ce soir la... le bar était plein.. elle ne resterait pas longtemps, juste assez pour s'amuser. Ensuite, elle retouterait à son motel.

Elle s'assit sur le siège à la droite de l'homme et ne cessa de le regarder. Elle prit une gorgé de sa margarita et quitta l'homme des yeux. Elle ne lui addressa pas un mot. se contenta de rester près de lui. Elle pensait à comment il devait se sentir. Voir une fille le regarder intensement, s'approcher, s'assoir et finalement, ne rien dire. Quelle décetion! Elle voulait jouer un peu avec lui.

Complètement indifférent de cette demoiselle plutôt immature - probablement en manque de sexe jugea le jeune homme, Merlin retourna son regard songeur à sa flûte de champagne. Il n'avait pas envie de causer avec elle, alors il bût d'un coup sec son Cherry Temple et se leva tout doucement pour aller déposer le verre sur le comptoir du barman. Il n'avait pas besoin du moindre pouvoir de télépathie pour deviner que la demoiselle qui était venue s'asseoir en face de lui n'était pas bien dans sa peau, ni dans sa tête. Son teint, son attitude, tout lui laissait croire qu'elle ne se soignait pas avec les sérums pour stabiliser le virus akerlin. Tôt ou tard, elle deviendrait un monstre qui dévorerait la chaire humaine, tout comme les six individus qu'il avait croisé par le passé. Il déposa quelques pièces de pourboire dans la petite assiette du barman réservée pour ce principe, puis mit ses mains dans ses poches avant de se mettre à marcher en direction de la porte de sortie. Son dealeur ne viendrait pas ce soir, il devrait s'arranger pour trouver d'autre seringues avant la fin de la semaine, car il ne lui restait peu de seringues.

Il serait bientôt temps de rentrer à l'antre des songes. Cependant, quelque chose le tracassait. Les ruelles semblaient beaucoup plus silencieuses que d'habitude. Les gens devaient sûrement squatter divers endroits publiques, bien qu'à l'habitude de tous, on se promenait à l'extérieur vers cette heure nocturne et on faisait souvent la fête. Toujours avec cette expression neutre sur le visage, il poussa la porte en question et descendit la rampe qui donnait accès aux personnes aux besoins spéciaux d'accéder au bar. Ses paupières commençaient à être lourdes, sa doute encore plus pesante. Chacun de ses pas étaient lents et paresseux. Il avait l'impression que Morphée avait décidé sur le coup de l'endormir à l'extérieur, alors qu'on annonçait une température plutôt fraîche pour cette nuit. Puis, il entendit le bruit d'un klaxon. Un chauffard semblait s'en prendre à une vieille passante qui avait de la difficulté à traverser la rue. Des jeunes voyous la harcelait.

"Encore des rebelles qui vont voler le sac d'une vieille dame.... Bon sang, c'est vraiment pas ma journée... Je n'ai pas envie de l'aider, mais je sens que ça va mal se terminer si je ne l'aide pas tout de suite."

Sans même lever les mains, Merlin s'enfonça dans une ruelle ténébreuse et se tourna en direction des voyous en question. Quelques instants plus tard, il concentra son énergie psychique sur chacune des brutes qui encerclait la femme âgée. Le chauffard continuait à klaxonner. Merlin se dit qu'il allait lui donner une bonne petite frousse. En moins de temps qu'il n'en faut, les délinquants furent balancés sur le pare-choc de la voiture, provoquant une certaine terreur chez le conducteur qui sortit de sa voiture pour se mettre à courir dans une direction opposée à celle de la vielle dame. Merlin sortit aussitôt de sa cachette, alors que les voyous tentaient de comprendre ce qui venait de se passer, puis il s'approcha de la victime qui avait échappée ses sac d'épicerie.

- Eh, auriez-vous besoin que je vous aide à transporter vos sac, Mme Piers? Demanda Merlin.

- Oh! Merlin... Mon jeune ami. Ça fait longtemps que je t'ai vu... Ça date depuis le dixième anniversaire de décès de ce cher vieux Misha, je me trompe?

- En effet... Désolé de ne pas vous avoir donnée de nouvelles depuis tout ce temps. J'avais du travail et disons que je ne voulais voir personne.

- C'est tout à fait compréhensible, mon bel enfant... Misha était un peu comme ton grand papa, après tout... Tu nous manques à tous, moi et ma famille. C'était bien quand tu venais chez nous avec Misha et Sarah... Malheureusement, depuis l'incident, plus rien n'est comme avant. Nous avons dus emménagés dans un autre appartement... Il est plus spacieux que l'ancien, mais bon... Tout a changé, même toi. Tu ne te ressembles plus, dis donc! Au moins, tu conserves toujours ce visage rempli de gentillesse.

Cette dame âgée qui parle beaucoup, Merlin l'a connu à une autre époque; alors qu'il vivait encore avec son grand-père adoptif. La famille dont lui parlait Mme Piers était constituée d'une mère célibataire dans le temps qui s'était remariée et de deux petits bébés qui étaient à ce jour des adolescents sur le point d'atteindre l'âge adulte. Le temps passait si vite, mais Mme Piers ne semblait vraiment pas prête à mourir. Pratiquement centenaire, elle était toujours aussi pétante de santé et de bonne humeur. Si ça ne serait pas de ses mauvais os, toutefois, elle n'aurait pas hésité à donner des coups de sacoche aux voyous, quelques instants plus tôt. Ces derniers prirent la fuite quand ils virent qu'elle était à présent accompagnée de ce grand inconnu portant un manteau de cuir. C'est à ce moment même que Merlin se souvint qu'il venait de poser un lapin à une jeune femme qui était venue s'asseoir à sa table, un peu plus tôt. Il avait une vague impression que tout ceci allait tourner au vinaigre. Au loin, on pouvait entendre les sirènes des voitures de pompier. Le calme étrange de la soirée avait été remplacée par une série de bruits tapageurs. Des bagarres éclataient dans les ruelles, certaines personnes sortaient du bar et d'autres y rentraient pour y faire la fête. Malgré tout cela, les rues de Yownfar étaient trop silencieuses pour un soir de fin de semaine.

Il partait!! non, pas question qu'elle le laisse aller ainsi!! Aussitot qu'il fut sorti du Midnight, elle le suivit au loin. Elle ne voulait pas qu'il la voit. Elle était simplement trop curieuse. Elle stoppa lorsqu'elle commencait a voir l'animosité qui gagnait le bar. Elle était surement parti juste à temps! Cette pensée se confirma lorsqu'elle entendit les sirènes venir du côté du bar. Elle retourna son regard vers l'homme. Plus là! Zut! Elle continua à marcher, plus rapidement dans l'espoir de le retrouver. Elle stoppa net, voyant enfin sa *proie* qui aidait une vielle dame dans le besoin. Elle le vit soulever les voyoux.. sans y toucher! Alors comme ça, c'était un mutant ce type! Eh bien! Il ne le laissait pas parraître! Et.. s'il prennait le temps d'aider un humain.. cela voulait dire qu'il prennait le sérum... Un autre de ces mutants contrôlés! Ils commencaient à se propager comme des mouches!! Qu'est-ce qu'ils avaient contre ce don qu'on leur avait donné? Clara n'avait plus de problèmes depuis un bon moment deja avec ses pouvoirs! Elle était même douée!

Elle s'accota sur le mur d'où elle observait le mutant et la vieille dame Ils avaient l'air de bien se connaitre! Elle eu un vague souvenir de ses parents.. mais ce n'était qu'un flash.. que du sang.. sa mère qui hurlait.. Elle secoua la tête pour la chasser de sa tête.. mais rien à faire... Un petit cri s'échappa de sa bouche. Reprennant ses esprits, elle se cacha derriere une boîte qui se toruvait à ses pieds. Ils l'avaient surement entendu... Elle se mit en petite boule, tentant de se faire la plus petite possible. Elle ne voulait pas s'attirer d'ennuies.. c'était les ennuies qui la cherchaient!! Elle pensait à ce qui allait lui faire s'il savait qu'elle l'avait suivit... Il avait projetté ces voyoux dans les aires.. Il pouvait bien faire la même chose avec elle!

Pourtant, Merlin n'avait pas l'intention de faire quoi que se soit avec cette inconnue qu'il ne cherchait pas du tout à connaitre. Il embrassa la vielle dame sur la joue et la reconduit pendant un moment sur la ruelle, s'assurant que personne ne lui fasse de mal. Alors qu'elle montait le long des marches de l'escalier qui allaient la mener chez elle, Merlin se dit qu'il était temps pour lui de retourner chez lui. Il repassa devant le bar Midnight et vit que l'étrange demoiselle était encore cachée, du moins, il ressentait encore sa présence psychique dans sa tête. Il décida donc de l'affronter une dernière fois avant d'aller se coucher. Pourquoi le faisait-il? Dieu sait le sait. Peut-être s'était-il sentit embarrassé à l'idée que quelqu'un s'intéresse à lui. Puis, il se tourna vers ce qui semblait être une série de boites, la jeune demoiselle se cachait derrière la plus grande d'entre elles. Il les tassa toutes, les unes après les autres jusqu'à la dernière.

- Peux-tu me dire pourquoi tu n'arrêtes de me suivre? J'ai mieux à faire que de me faire lécher les bottes par quelqu'un qui n'ose même pas m'adresser la parole alors même qu'elle vient s'assoir à ma table. Dit-il en maintenant son expression indifférente.

Peut-être devrait-il faire en sorte qu'il puisse parler un peu plus avec les gens de son entourage, désormais. Merlin n'était pas reconnu pour avoir la parole facile, bien qu'il lui arrivait aussi de vouloir s'exprimer avec les gens qu'il connaissait. Serait-elle une amie? Une ennemie? Il avait l'impression qu'elle ne le quitterait pas d'une semelle avant un certain temps. Bien trop jeune pour lui, il ne l'intéressait guère. Pourquoi s'intéresserait-il à cette jeune demoiselle; il avait toujours dans son cœur une vielle blessure qui refusait d'être refermée. Il s'ennuyait toujours de sa douce Sarah, mais ce n'était rien avec le vide que tout ça avait laisser dans sa poitrine, au fil des années.

- Je m'appelle Merlin. Je suis archiviste. A qui ai-je l'honneur? Ajoute-t-il ensuite, par guise de politesse.

Eh oui.. il m'avait entendu et le voila maintenant devant moi... à me parler.. Que voulais-je de lui, simplement m'amuser et soulager ma curiosité dans apprendre pus sur les gens. Elle le regarda, puis se leva. Elle enleva la poussière qui se trouvait sur son pantalon déja très sal et lui dis.. timidement:

Tu peux.. m'appeller Furie... c'est comme cela qu'on me surnomme...

Cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas adressé la parole à une personne. Elle qui n'aimait pas tant le contact humain. Elle resta à bonne distance du mutant et lui lanca même si elle savait déja la réponse à sa question:

Pourquoi.. as-tu aidé cette vieille dame..? Tu es.. un de ces mutants contrôlés c'est ça?

Elle avait croisé les bras et le regardait toujours. Pour un mutant, il le cachait bien.. comme tous ceux qui sont contrôlés. C'est comme s'il avait honte d'être ce qu'il étai... un être doué de pouvoirs extraordinaires bien plus puissants que les humains.

Voilà une bien drôle de réponse pour un nom, se dit le jeune homme en haussant un sourcil. Mais lui non plus n'avait plus de véritable identité. Tout le monde l'avait toujours connu sous l'alias de Merlin et son véritable nom avait disparu le jour où il avait quitter le quartier. La vieille Mme Piers le connaissait depuis plus longtemps que cette petite rebelle. Elle ne l'avait jamais appelé par son prénom, mais bel et bien par son alias durant toutes les fois qu'ils se sont croisés par-delà le passé.

- A-t-on besoin d'une raison pour aider les gens?

Il fit une courte pause avant d'ajouter :

- Et personellement, je ne vois pas ce qu'il y a de mal d'être un mutant contrôlé. On a moins de problèmes hormonaux et on conserve quand même une partie de nos pouvoirs. Avec beaucoup de pratique, notre puissance peut devenir aussi grande que celle d'un mutant qui n'a jamais pris de sérum. Toutefois, ce n'est pas tout le monde qui accepte de prendre ces seringues. Les gens de mon association n'aiment pas cette drogue, mais j'en ai besoin sinon je serais une menace pour tout le monde. Je ne veux pas vraiment faire de mal aux gens avec des pouvoirs que je n'arriverais pas à contrôler.

Tout avait été dit. Si la Furie ne comprenait toujours pas où il voulait en venir par la suite, ce n'était pas son problème. Il avait été plus que clair et précis dans ses propos.

- En tout cas, j'attend toujours cette réponse à la question que je t'ai posée un peu plus tôt. Pourquoi me suis-tu? Est-ce parce que j'ai été arrogant de te quitter à la table? Je dois préciser que je commence rarement mes conversations dans un bar... J'y vais surtout pour relaxer et pour marchander avec une vieille connaissance...

Ce haussement de sourcil en disait long... Mais, Clara n'aimait pas qu'on sache qui elle était.. du moins, pas à la première rencontre. Si il trouvait que Furie était un drole de nom... Merlin n'était pas vraiment mieux! Il ne voulait pas faire de mal avec ses pouvoirs disait-il... peut-être étaient-ils trop puissants pour lui! Clara savait très bien les contrôler ses pouvoirs, elle n'avait pas besoin de ce sérum pour l'aider!

Lorsqu'il lui demanda reponse à sa question, elle detourna le regard, baissant la tête.

Je te suis par simple curiosité! Après tout, je n'ai rien fait de mal. Il n'y a pas de lois qui m'y interdit!! Tu n'as fais que grandir ma soif d'en savoir plus sur toi lorsque tu es parti alors que je venais te tenir compagnie à ta table!
Elle n'était pas vraiment mal intentionnée lorsqu'elle se décida de le suivre, elle voulait simplement l'agaçer et voir comment il réagissait. Puis, elle se souvint de ce qu'il avait dit à propos d'aider les gens...

Non.. ca ne prend pas de raison... mais.. je ne vois pas pourquoi aider une race qui disparaitra dans très peu de temps. Le temps des humains est révolu. Ils devraient laisser la place aux mutants!

"Mais les mutants sont à la base des êtres humains... Tu sais que c'est très contradictoire ce que tu dis?" Répliqua l'archiviste, n'en revenant toujours pas que cette jeune dame répugnait ainsi une race qui avait tant changée depuis l'arrivée du virus.

L'infection Akerlin avait sûrement fait des ravages depuis sa création, mais le fait est que peu importe les déformations cellulaires et moléculaires des gens, l'ADN de tous conservait quand même des traits humains importants. Seuls quelques gènes avaient été modifiés grace au virus pour relâcher tout ce qu'il y avait de suirnaturel chez l'homme. Merlin devait se l'avouer, ils avaient été créés à l'image de Dieu, alors pourquoi ne pas posséder des pouvoirs aussi puissants que celui des Dieux? Bien que cette mentalité n'était que passagère, Merlin savait que tôt ou tard, les humains normaux seraient complètement éradiqués de la surface de la terre pour laisser place à cette nouvelle génération créée par l'issu d'un fléau viral.

"Mais, tu marques un point. Les humains dits normaux sont en voie de disparaître, car l'infection est bien là. Elle n'attend plus que de pénétrer et de se répandre dans toute la Yownfar City afin de faire de nouvelles victimes. Le seul problème est que si nous devions abandonner notre corps à cette créature qui tente de sortir de notre organisme, nous ne serions plus que des monstres... Je ne tiens pas à perdre ma lucidité, c'est pour cela que je prend le sérum. Toutes mes pensées et mes mémoires sont ce que j'ai de plus cher. Mes propres parents ne me reconnaissaient même plus alors que le virus les avaient transformés en bêtes sauvages et dévoreuses de chaire... Je me suis presque fait tué par mon père, mais ma mère l'a mordu sauvagement. Après une grande explosion, je ne les ai plus jamais revus. C'est un vieil homme qui m'a adopté par la suite et qui m'a apprit qu'il existait encore du bon en chacun de nous." Poursuivit Merlin avant de s'adosser contre un mur de briques.

Mais pourquoi lui parlait-il de sa vie d'antan? Était-ce parce qu'elle avait réussie à l'atteindre au plus profond de son âme? Sa seule faiblesse selon lui avait toujours été son passé, ses souvenirs. Le pauvre archiviste avait envie de se confier soudainement. Au moins, si cette dame était si intriguée de sa vie et de ce qu'il était; elle prendrait la peine de l'écouter... Mais quelle était son histoire, elle? Puisqu'il n'arrivait pas à maîtriser la télépathie, il lui était impossible de lire dans les pensées de la demoiselle en cet instant. Le fait est qu'il n'avait jamais pratiqué l'art de la télépathie, bien qu'il était capable de lire en tout le monde quand il était en manque de cette drogue qui lui servait de sérum contre le virus.

Pourquoi se confiait-il à Clara? Cette même question tournait dans la tête de la jeune femme. Il devait en avoir trop sur le coeur à l'entendre. Elle l'écouta, de toute facon, elle n'avait rien d,autre à faire. Son père l'avait presque tuer? Elle devait avouer que... un mutant qui est en pleine puissance et qui veux assouvir sa soif n'est presque pas contrôlable.. Même pour Clara... lorsqu'elle était petite, c'était elle qui avait tué ses parents et les policier qui l'avaient trouvée... c'était la premiere fois qu'elle s'était servis de ses pouvoirs.
Voulant en savoir plus sur lui, elle s'appuya elle aussi sur le mur et demanda:

Et.. tu as été contaminé par tes parents? C'est ça? Tu avais quel âge si ce n'est pas trop indiscret?
Clara ne se souvenait pas depuis quand elle avait été infectée.. depuis bien longtemps en tout cas! Elle se souvenait avoir été cachée par ses parents.. cachée dans une cave.. noire... sans moyen d'en sortir... elle etait prisonnière... Mais, elle avait trouver le moyen de s'enfuir... ravageant sa maison... et bien plus...

Merlin pencha sa tête d'un côté pendant qu'il réfléchissait à son ancienne vie. Tout ça lui paraissait si lointain désormais. Au moins une bonne trentaine d'années s'étaient écoulées depuis l'incident qui avait fait de lui un mutant. Les seringues étaient venus par la suite. Il arrivait quand même à revoir le visage de ses parents qui s'était battus cette soirée là... Le jour de son infection.

"Je n'avais que sept ans." Dit-il enfin. "Le virus n'a pas vraiment eu d'effet sur moi avant mon adolescence. Mais j'avais quelqu'un pour stabiliser mon pouvoir, ce qui fait que je n'ai jamais eu besoin de prendre de sérum avant qu'elle ne me soit enlevée par quelques mutants sauvages..."

Il préférait de pas s'éloigner dans descriptions car il ressentait un étrange chagrin qui refaisait surface. Une vieille blessure venait d'être ouverte par l'inconnue. Dégoûté, il fit la moue et plissa ses yeux. Il était déconcertant pour lui de pouvoir parler autant à une inconnue, alors qu'il en était incapable avec ses paires.

Une personne pour l'aider à stabiliser son pouvoir? Interessant! Elle voulait en savoir plus mais elle sentait aussi qu,il devenait triste à la pensé de cette personne... Mais, sa curiosité l'emporta. Elle posa alors la question qui lui blulait pour le moment les lèvres:

Et qui était-elle cette personne?

Elle le regardait en attendant patiement la réponse à sa question. Apres tout, si elle pouvait se trouver quelqu'un qui puisse l'aider en cas de besoin à gerer ses pouvoirs bien qu'elle n'ait aucun problèmes à se controler, ce serait toujours pratique! Clara avait déja penser prendre le sérum par simple prévention mais... avait changer d'avis... Elle désirait garder la totalité de ses pouvoir, mais surtout... elle ne voulait pas dépendre d'une drogue comme celle la! Déja qu'elle n'avait pas d'argent, se payer une telle drogue était presque un luxe! Elle secoua la tête comme pour chasser de sont esprit l'idée de prendre de ce sérum et revint regarder Merlin.

― Elle est morte, c'est tout ce que tu dois savoir.

Merlin se redressa, puis décida de partir. Il mit ses mains dans ses poches et se dirigea un peu plus loin dans la ruelle. Un clochard le fit trébucher, mais il se redressa rapidement. Merlin jeta un air froid en direction du sans-abris, puis fût choqué de constater que cette personne était une autre vieille connaissance de son passé. Ce dernier venait souvent voir le vieux Misha à l'auberge. A l'époque, c'était encore un adolescent approchant de la vingtaine. Maintenant, il était un clochard. Que lui était-il arrivé?

― Sancho? Sancho Jr? Est-ce vraiment toi? Demanda Merlin en fronçant des sourcils.

― Merlin! Oh pitié, ne me regarde pas... Va-t-en... Je t'en prie.

― Mais... Pourquoi? Je te croyais mort dans l'incendie qui a emporté une bonne partie du cartier.

― Si seulement... Si seulement c'était le cas.

L'archiviste haussa ses épaules en se demandant où ce dernier voulait en venir. Lors du jour fatidique qui avait changé la vie de plusieurs personnes, dont Merlin; Sancho Jr et son père devaient venir remplacer Misha au comptoire de l'acceuille, car ce dernier devait se rendre au sud de la ville pour des comissions importantes. Finalement, ils ne vinrent jamais et Merlin fût envoyé à la place de Misha. Quand il revint chez lui, l'incendit avait éclaté et plusieurs personnes avaient été assassinées par ces étranges mutants féroces.

― Tu n'es en aucun cas fautif de la mort de mon père adoptif. Pourquoi veux-tu mourir?

― Parce que... Parce que je suis autant responsable que mon père pour cette tragédie.

Le clochard se mit à pleurer, sous le regard hébahit de l'archiviste qui ne comprenait toujours pas pourquoi son vieil ami pleurait ainsi. A l'époque, ils étaient de très bons amis. Que s'était-il passé pour qu'il devienne ainsi un déchet de la société? Sa peau avait mutée pour prendre une couleur bleutée. Des écailles se répandaient à quelques endroits. Il avait même des cornes qui lui poussaient au-dessus de la tête. Malgré cela, il conservait quelques traits humans. Sancho ne prenait pas de sérum. Il y avait donc un danger potentiel pour qu'il devienne furieux à tout moment et qu'il s'en prenne à lui comme une bête.

― Tu devrais vraiment prendre du sérum avant de perdre totalement le contrôle de son corps, Sancho.

― C'est trop tard pour moi... De toute façon, ça ne servirait à rien... J'ai tué tous ceux et celles qui m'étaient chers à cause du virus qui coule en moi... D'ailleurs, approche un peu... J'ai faim...

― Hein? Où veux-tu en venir?

Sans s'y attendre, le mutant aux écailles bondit sur lui et commença à le mordre à l'épaule gauche.

-Bon.. ok... si tu ne veux pas en parler... Je te laisse.....
Lorsque Merlin parti, elle le suivit du regard. Elle le vit aussi tribucher et rigola un instant. A ce qui paraissait, Merlin connaissait l'homme qui l'avait fait tribucher... cela devait être difficile de voir des gens que l'on connaissait avant l'apocalypse devenir un clochard... Clara n'avait jamais vécu cela.. de voir ses amis^comme ca... c'était normal apres tout... elle n'avait que 2 ans lorsque l'Apocalyspe les frappa... Ce n'est que lorsque la jeune mutante vit le clochard s'attaquer à Merlin qu'elle comprit qu'il courait un danger... Ce n'était pas dans sa nature d'aider les gens... mais.. pour lui, elle voulait bien faire un petit compromis... il avait l'air d'en avoir bavé dans sa vie... Elle se mit donc à courir en direction de Merlin et plaqua avec son épaule le clochard.

Tu devrais faire plus attention! ce n'est pas parce que c'est ton ami qu'il va faire attention à ne pas te faire mal! Dit-elle à Merlin Bien qu'elle savait ce qu'il pensait. Elle se retourna pour voir son adversaire avec un sourire mutin sur les lèvres. De sa main droite, elle fit apparaitre un long fouet de feu qu'ele fit claquer pour faire peur au clochard.

Je crois que tu devras te trouver un autre repas mon vieux! Dit-elle à l'intention du mutant.